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Evaluer les dégâts et reprendre au plus vite une production de qualité

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Le saviez-vous ? Que ce soit en Nord et Pas de Calais, un arrêté permet d’assouplir les règles concernant les épandages d’effluents organiques jusqu’au 31 décembre 2023  et liée à une déclaration transmise auprès de votre DDTM incluant la localisation et photos justifiant la situation d’inondation de la fosse à lisier, de la fumière ou encore de la stabulation, ainsi que la nature des parcelles concernées par l’épandage ou le stockage au champ.

N'oubliez pas de répondre à l’enquête permettant de quantifier vos dommages

 

Vos services techniques de la Chambre d’agriculture vous proposent quelques conseils et précautions à prendre rapidement pour redémarrer au plus vite et dans de bonnes conditions votre activité. La solidité des installations doit être contrôlée, les risques dans les bâtiments évalués.

Avez-vous fait le tour de toutes vos infrastructures ? La structure a t-elle  bougé avec la pression de l’eau ?

Si vous avez des installations plus anciennes, notamment mur brique, l’eau a rendu le matériau friable et fragile. Avez-vous vu un expert pour garantir la solidité du mur ?

Ne pas lésiner sur la ventilation pour assécher au plus vite voire envisager un vide sanitaire pour laisser le temps à l’ambiance du bâtiment de retrouver un environnement sain avant de remettre des animaux ou du fourrage. Vérifiez également la qualité de résistance des structures silo, fumières et bâtiments de stockage, installations électriques et le bon fonctionnement du matériel d’élevage.

Dresser un état des lieux des stocks

L’année 2023 a été propice à la bonne constitution des stocks fourragers pour les éleveurs de la région. Les inondations ont mis à mal la bonne conservation des fourrages.

  • Ainsi, les fourrages « Foin et Paille » ayant séjourné plusieurs jours dans l’eau doivent être expédiés à la fumière car impropres à la consommation (moisissures, développement de champignons…). Attention à la fermentation des fourrages. Ci-dessous, quelques repères de températures
    • 45°C, odeur de levain : surveiller les bottes régulièrement ;
    • 50°C, brunissement léger, odeur de radis, pommes pourries : surveillez vos bottes au moins 2 jours à l’aide d’une sonde ;
    • 55°C, fort brunissement, odeur d’acide formique, de vinaigre : prendre des dispositions d’isolation des zones très chaudes ;
    • 60°C à 65°C, odeur de tabac, de café torréfié allant vers la couleur du foin noire, odeur de café brûlé : si besoin, sortez le fourrage ; dans tous les cas, gardez tous les moyens de lutte contre les incendies à proximité car tout appel d’air peut entraîner un feu spontané ;
    • 65°C à 75°C : risque d’incendie fort, alertez les pompiers
  • Pour les ensilages de maïs et herbe. Même si l’eau n'a pas pénétré le silo, éliminez les 50 premiers centimètres voire plus si nécessaire pour garantir un fourrage non souillé par des infiltrations. Observez l’état de l’ensilage au fur et à mesure de l’avancement du front d’attaque.
  • Ne pas utiliser les concentrés ayant été au contact des inondations.
  • Une fois cette étape d’élimination des aliments inconsommables réalisé, faites le calcul d’un bilan fourrager pour évaluer le manque et anticiper l’achat et l’approvisionnement pour couvrir les besoins.

 

- Les pertes et surconsommation de fourrages suite aux inondations font craindre un déficit fourrager sur les exploitations. Il est important dans le contexte actuel de réaliser un bilan fourrager. Cet outil permet de faire le point sur les stocks présents et de les comparer aux besoins du troupeau.

- Vous avez des besoins en fourrage? Manifestez-vous rapidement auprès de MARIE au 06 85 04 16 84, marie.saint-maxin@npdc.chambagri.fr 

- Pour analyser la qualité de vos fourrages, ajuster les rations et limiter au maximum le gaspillage, vos conseillers sont dotés de l’outil AgriNIR et vous donnent des pistes techniques directement applicables à votre exploitation

 

Téléchargez le guide de remise en état des bâtiments

Arrêté du département du Nord

Arrête du département Pas de Calais

 

 

Limiter les impacts sanitaires

  • Pour le bétail, sollicitez la visite du vétérinaire pour diagnostiquer l’état de santé des animaux. Face à cet épisode de stress, la reprise de production va être longue. Si possible réalisez rapidement, le curage et nettoyage des litières avec l’utilisation de composants (paille, bois plaquettes et miscanthus, sciure) propres, secs, non souillés par les eaux. Ne pas utiliser de désinfectants.
  • Un nettoyage des points d’abreuvement est à faire. Faites des analyses sanitaires des aliments, notamment pour éviter l’apparition de toxines. Cette opération sera à renouveler dans le temps pour surveiller l’évolution de la qualité.
  • Un diagnostic des équipements des installations de traite est important car directement lié à la qualité du lait (griffes, conduits…).

 

Comment gérer les corps étrangers dans les pâtures, et plus globalement la pollution induite par la coulée de boues, comment refaire les clôtures… Dans tous les cas, ne restez pas seul(e), contactez vos conseillers techniques de secteur :

Vos contacts Chambre d'agriculture du Nord-Pas de Calais

 

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