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Maîtriser vos intrants phyto et ferti

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Vous souhaitez mettre à plat vos pratiques culturales, faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire pour trouver la meilleure adéquation entre un bon niveau de production et une limitation des charges opérationnelles. Vous aimeriez en profiter pour améliorer vos performances environnementales.

Si vous êtes double-actif. Vous avez le souci, malgré votre manque de disponibilité, d’être compétitif dans la gestion technico-économique de vos cultures.

Dans tous les cas, vous devez accompagner les réglementations qui portent sur l’usage des intrants agricoles. A ce titre vous avez besoin d’informations sûres et réactives, pour guider vos décisions d’achat, de stockage, de manipulation et d’application.

Voici quelques pistes concrètes pour vous aider à passer de l’intention à la réalisation concrète.

Se donner les moyens de gérer les exigences réglementaires

Pour acheter, manipuler et appliquer des produits phytosanitaires vous devez être détenteur d’un “Certiphyto”. Ce certificat est la preuve que vous agissez en professionnel :

  • en protégeant votre propre santé et celle de l’environnement,
  • en mettant en œuvre des pratiques agronomiques qui permettent d’en limiter autant que possible la consommation.

Le Certiphyto peut être obtenu après le suivi d'une formation ou d’un test

Exploitez le potentiel des outils d’aide à la décision phytosanitaire

Se servir des seuils de nuisibilité

Les seuils de nuisibilité des maladies et ravageurs des cultures indiquent une limite, celle  au-delà de laquelle la plante ne sera plus capable de supporter l’effet du bio-agresseur sans être impactée dans sa production. 

Sans la connaissance de ces seuils, vous risquez en tant que producteur d’appliquer un traitement alors qu’il est inutile, ou inversement de ne pas traiter alors que c’est nécessaire. 

Votre performance économique est en partie dépendante de ces décisions et de la connaissance de ces seuils. Ils font partie du bagage technique du pro. 

Mais il est difficile de se souvenir de tous les seuils, il y en a plus de 100 pour les principales cultures de la régions. Pour vous aidez, les partenaires rédacteurs du Bulletin de Santé du végétal (BSV) les ont donc rassemblés dans un livret intitulé “Recueil des seuils utilisés dans les bulletins de santé du végétal Grandes cultures et Pomme de terre

Consulter gratuitement le Bulletin de Santé du Végétal (BSV)

Le bulletin de santé du végétal est un outil mis à votre service grâce à la collaboration de tous les observateurs du territoire.

Il fait l’actualité sur l’état sanitaire des cultures : stades de développement, observations des ravageurs et des maladies, présence de symptômes. Il inclut des données de modélisation : pour prévoir l’arrivée ou l’intensité d’attaques de certains bioagresseurs. 

Durant la période de végétation sa parution est hebdomadaire. La mise à jour ayant lieu le mardi soir.

Le BSV s'appuie sur un réseau d'épidémiosurveillance de 300 parcelles en Hauts de France. Il est animé par la Chambre d'agriculture Hauts de France, fédérant plus de 60 partenaires et plus de 150 observateurs toutes cultures confondues. C’est un dispositif qui s'intègre dans le plan Ecophyto.

Il y a un bulletin de santé du végétal (BSV) dédié à chaque catégorie de culture :

Tester un Outil d’Aide à la Décision de prévision maladie (OAD)

Pour sécuriser vos décisions de traitements, vous pouvez aussi faire appel à un appui technologique. La modélisation de nombreuses maladies permet aujourd’hui d’estimer les risques avec une bonne précision, en prenant en compte différents facteurs :

  • des paramètres intrinsèques à la culture: la variété essentiellement ; 
  • des paramètres liés aux pratiques culturales : précédent, date et densité de semis, travail du sol, etc... 
  • et des paramètres environnementaux : sol, météorologie en temps réel.

La modélisation peut prévoir la contamination avant qu’elle ne soit visible à l’oeil nu et permet d’indiquer l'évolution du risque au jour le jour, parcelle par parcelle, de façon à vous alerter et vous aider à anticiper les chantiers de traitements.

Ces outils sont précieux lorsque vous manquez de disponibilité pour assurer le suivi de toutes les parcelles, si elles sont très dispersées ou si vous êtes double-actif par exemple. Ils permettent aussi de prioriser les situations à traiter selon les niveaux de risque atteints.

Comme OPTIPROTECT (Outil d’Aide à la Décision spécifique au blé tendre d’hiver), qui permet de fournir au producteur, les indications de risque de contamination pour les 5 principales maladies et d’estimer les dates de traitement optimales sur septoriose (T1 et T2), rouille brune et fusariose.

 

Richard - agriculteur de l'Oise

Moins je traite mes cultures, mieux je me porte ! Avec l'outil de prévision Optiprotect, je cible mieux mes observations entre les parcelles de blé, ce qui me fait gagner du temps. Mon intention est de supprimer le premier fongicide du programme blé, au minimum ... C'est l'idée de départ, Optiprotect m'aide à la réaliser en restant serein.

 

Identifiez vos marges de manœuvres avec le conseil stratégique phytosanitaire

Dans  le  cadre  de  la  séparation  du  conseil  et  de  la  vente,  le  législateur  a  mis  en  place  "le conseil stratégique à l’utilisation des produits phytosanitaires". Celui-ci est entré en vigueur au 1er janvier 2021. Sauf exception*, il est obligatoire pour  les exploitations agricoles qui doivent renouveler leur certiphyto  décideur : il  faudra  justifier  de  2  conseils stratégiques  phytosanitaires  réalisés  dans  l’intervalle  des  5  ans entre  deux certiphyto.

* La législation prévoit deux exceptions : les exploitations certifiées Agriculture Biologique ou en cours de conversion sur la totalité de leur surface, et les exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale (certification environnementale de niveau 3).

Le conseil stratégique phytosanitaire est basé sur un diagnostic de l’exploitation et aboutit sur un plan d’actions co-construit avec le producteur. 

Le  diagnostic porte sur :

  • le contexte  de l’exploitation : types  de  production,  organisation  de  l’entreprise,  enjeux  sanitaires  et environnementaux, principaux bioagresseurs
  • les modes de production : stratégie   de   protection   des   cultures,   identification   des   produits   utilisés susceptibles d’être retirés  à court terme ou avec des impacts  majeurs sur l’environnement ou la santé

Il vise à identifier les leviers d’actions adaptés à l’exploitation.

Le plan d’action :

  • priorise les leviers pertinents sur l’exploitation
  • estime le gain en matière d’usage des produits phytosanitaires

Nous estimons que pour 30 % des exploitations, le gain sur les charges d’intrants peut être de 10 à 25% sans perte de productivité, ce qui peut conduire à une amélioration significative des performances économiques, tout en diminuant les besoins en trésorerie.

Utilisez toutes les manettes du poste de pilotage fertilisations azotées

Les leviers gagnants pour une assurer une bonne alimentation azotée des cultures et une pratique de fertilisation anti-gaspi sont :

  • La rotation des cultures et la présence de légumineuses dans la rotation, comme cultures principales ou comme espèces associées dans les couverts végétaux d’interculture. La succession de cultures diversifiées en espèces et si possible en familles améliore le fonctionnement racinaire de chacune d’entre elles et la capacité à assimiler les éléments nutritifs dont l’azote. Les légumineuses ont quant à elles le don de capter l’azote de l’air pour leur propre besoin et ensuite de le restituer pour les cultures suivantes, partiellement certes, mais gratuitement.
  • Le calcul du bilan prévisionnel à la parcelle incluant la mesure du reliquat sortie hiver ou la pesée de biomasse entrée et sortie-hiver pour le colza. Ce bilan à priori reste la base du raisonnement. Un point de départ solide validé statistiquement par une multitude d”expérimentations. Le calcul du bilan prévisionnel est nécessaire techniquement, et exigé réglementairement en zone vulnérable de la  directive nitrates, mais il n’est pas suffisant pour certaines cultures, car il souffre de myopie. Il est en effet impossible à ce jour de prévoir la météorologie à venir sur plusieurs mois. Il faudra donc aussi tenir compte du développement de la culture en cours de campagne.
  • Le fractionnement des apports améliore l’assimilation de l’azote par la plante comparé à un apport en-une-seul-fois. Il donne aussi l’occasion de corriger en cours de campagne les erreurs de visée du bilan prévisionnel ; que ce soit à la hausse ou à la baisse. Ce fractionnement des apports doit être associé au suivi des conditions d’humidité du sol en surface pour se donner les meilleures chances de valorisation de l’engrais par la plante, 15 mm d’eau dans les 15 jours qui suivent l’apport suffisent. Ce dernier critère est d’ailleurs prioritaire comparé à l’atteinte d’un stade prédéterminé de la plante pour réaliser l’apport.
  • L’outil de pilotage en cours de culture permet d’ajuster vos derniers apports d’azote lorsqu’ils sont fractionnés. C’est sur le blé et le colza que ces outils sont aujourd’hui les plus appliqués. En fonction du développement de la culture à des périodes ou des stades précis, un modèle réalise une estimation de l’azote restant à apporter pour que la culture soit à son potentiel.
  • L’apport localisé au semis pour les cultures dont l’inter-rang est élevé : la localisation de l’apport améliore le coefficient d’utilisation par la culture notamment aux stades de développement initiaux, lorsque l’enracinement est encore limitée. C’est le cas pour le maïs, la betterave et la pomme de terre par exemple, Cela permet une meilleure vigueur au démarrage et parfois de dépasser les stades de vulnérabilité vis à vis des ravageurs. Cette technique permet de réduire la dose totale d’apport pour la culture sans perte de rendement, voire mieux en l’améliorant.

Cultures dites à bas niveau d'intrants (BNI)

Dernière ce nouveau sigle se cache les cultures qui utilisent très peu d’intrants (produits phytosanitaires et fertilisants), permettent ainsi de protéger l’environnement et en particulier la qualité de l’eau. On peut aussi parler de cultures à Bas Niveau d’Impact.
On retrouve parmi ces cultures : les fourrages (luzerne, sainfoin, méteils, …), le sarrasin, le chanvre, la biomasse énergie (miscanthus, TTCR/TCR…) …. L’ensemble des cultures en agriculture biologique est aussi inclus dans cette définition.

L’introduction de ce type de culture dans l’assolement présente un double avantage:

  • Limiter l’application d’intrants sur l’exploitation, soit directement par rapport à la culture BNI implantée, soit avec l’effet indirect de la réduction de la pression maladie/ravageurs sur l’ensemble des cultures due à l’allongement de la rotation
  • Sécuriser voire améliorer le revenu des exploitations agricoles

 

Les Chambres d’agriculture se mobilisent, en particulier avec l’aide des Agences de l’eau Seine Normandie et Artois Picardie et le Conseil Départementale de l'Aisne sur cette thématique.

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Les Chambres d'agriculture sont agréés pour le conseil phytosanitaire N° agrément Nord Pas de Calais NC00815 ; Aisne et Oise IF01762 // ISSN: 2556-6334 ; Somme PI00740 

Agrement complet    |    Certificat phyto