Rumex une année propice
L’absence de travail du sol en été permet au rumex de se maintenir. A Boigneville, les ingénieurs ARVALIS estiment que le trèfle blanc favoriserait par ailleurs la levée des graines de rumex. Nous retenons que le semis de trèfle sous couvert de céréales est à considérer au regard de la présence des rumex en parcelle.
Test au champ ! Dans notre essai maïs grain, nous avons enlevé à la bêche 4 dents, les rumex en bénéficiant du sol humide. Nous faisons le constat que cette pratique a une efficacité limitée sur des rumex peu développés en surface et pour lesquels le rhizome se situe au-delà de 15 cm de profondeur. Nous sommes parvenus tout de même à enlever plus facilement les rumex développés avec relativement peu d’effort, mais on arrive rapidement aux limites des capacités de travail réalisable. Sur l’essai triticale, les rumex sont filiformes et s’arrachent également facilement.
Gestion des rumex - La stratégie consiste à épuiser la plante et à réduire le stock semencier. L’arrachage ou à défaut le sectionnement des rumex est à privilégier dans toutes les parcelles, où le nombre de plantes est gérable afin de limiter le risque lié à la dissémination des graines, dans ce cas enlever les plantes de la parcelle (5 à 7000 graines/pied). Dans les situations pour lesquelles, le nombre de rumex est trop conséquent, la lutte est reportée en été avec un travail superficiel. L’objectif est de séparer la partie végétative (bourgeons présents au niveau du collet) des réserves racinaires. Les bons outils sont ceux qui permettent de travailler peu profondément (5 cm) avec de bons taux de recroisement. Un temps sec en été reste indispensable pour dessécher les plantes.
Et les folles-avoines ? à l’image du rumex, la gestion des folles-avoines repose sur la possibilité de limiter le stock semencier (arrachage à privilégier quand cela est possible et extraction du champ). En deuxième recours, l'écimeuse peut être utilisée avant la dispersion des graines.
Gilles SALITOT