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Reliquats azotés: pas si faibles et plutôt hétérogènes

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Le relevé des reliquats par petite région naturelle est disponible. Ces données servent à établir votre plan prévisionnel de fumure azotée.

Les précipitations abondantes de décembre et janvier auguraient de faibles reliquats dans le Nord et le Pas-de-Calais. Les valeurs sont au final « moyennes » avec globalement peu d'impact des précédentes cultures et apports. 

Les statistiques, réalisées sur un peu plus de 2 000 reliquats sortie hiver à 90 cm, mettent en évidence de faibles impacts du précédent cultural (à l’exception des extrêmes) voire des apports organiques, et un effet petite région assez marqué suivant les gradients de pluviométrie. L’effet précédent cultural se traduit par un écart moyen d’une trentaine d’unités sur 90 cm entre les extrêmes, à savoir l’endive ou la chicorée en bas de classement (45 uN), et les pommes de terre, pois et haricots en tête (76-77 uN). Le reste des précédents se regroupe vers 60 à 65 uN, avec une gradation faible mais néanmoins classique de la betterave et le lin vers le colza et le maïs.

L’épandage de produits organiques riches ou rapides d’action (vinasses, lisiers de porcs, digestats, boues, composts de fientes) semble avoir accru le reliquat, à la différence des produits lents ou organisateurs tels que les fumiers ou composts de déchets verts. La tendance basse après fientes et fumiers de volailles est par contre très inhabituelle : ces situations, et plus généralement toutes les situations potentiellement riches, méritent d’être suivies avec un reliquat à la parcelle. Enfin, les moyennes par petite région suivent assez fidèlement les cumuls de pluviométrie : elles vont de 40 - 45 uN dans l’ouest du Pas de Calais, à 70 - 75 uN sur une majorité du Nord et du Pas de Calais, avec des tendances intermédiaires sur certains secteurs comme le Ternois ou la région de Lille. 


Pour réaliser cette synthèse, quatre grandes zones géographiques ont été regroupées en fonction de leur pluviométrie et de leur niveau de reliquat. A noter que l’excès de précipitations relevé dans le Hainaut et la Thiérache ne semblant pas avoir affecté les moyennes de reliquats, ces petites régions ont été regroupées avec leurs voisines (Cambrésis, plaine de Scarpe…). Dès lors qu’il n’y avait pas assez de données sur une combinaison petite région x précédent, il a été procédé à un recalcul des reliquats en croisant les effets précédent et petite région (cas signalés par un astérisque dans le tableau).

 

Téléchargez le tableau 2021 "reliquats azotés par secteur en fonction du précédent et des pratiques culturales". 


A défaut de disposer de vos propres reliquats, les données présentées pourront servir à établir votre plan prévisionnel de fumure azotée. Pour rappel, la profondeur à considérer correspond à la profondeur potentielle d’enracinement de votre culture (45, 60 ou 90 cm), éventuellement réduite en cas d’obstacle sur un substrat dur. Sous colza, le reliquat, généralement faible, est souvent délaissé au profit de l’estimation de la biomasse aérienne (pesée, satellite…). Cette année, les reliquats utilisables sont assez élevés sous colza installé : ils valent en moyenne 41, 49 et 62 uN sur respectivement 45, 60 et 90 cm.

 

Contact: Pierre MORTREUX, Conseiller agronome.