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Reliquats azotés : 57 uN sur 90 cm

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Le reliquat moyen est assez faible avec peu d’écarts selon les secteurs ou les précédents, dans la lignée des sept dernières campagnes.

L’année 2017 a été marquée par un printemps et un été particulièrement secs, suivis par un retour assez tardif mais intense des précipitations en fin d’année. La moitié ouest du Pas-de-Calais a été particulièrement arrosée, avec 500 mm entre octobre et février contre 300 à 350 mm sur le reste de la région. Les précipitations ont baissé et lissé les niveaux de reliquats, avec des moyennes peu différenciées selon les secteurs ou précédents. Des hausses variables sont toutefois à noter après CIPAN ou après certains apports organiques.

 

31 uN d’écart entre endive et haricot, mais seulement une dizaine d’unités entre les autres précédents ! 

Le précédent cultural est à l’origine d’un écart de 31 uN entre le plus pauvre (endive et chicorée à 46 uN) et le plus riche (haricot à 77 uN). Hormis la pomme de terre qui se rapproche un peu du haricot avec 64 uN, les autres précédents se situent tous entre 50 et 60 uN. Ces faibles écarts sont caractéristiques d’années à petits reliquats, homogénéisés par le lessivage hivernal. 

 

La petite région est à l’origine d’un différentiel de seulement 24 uN

En lien généralement avec la pluviométrie,  les reliquats moyens par petite région vont de 49 uN à 70 uN sur 90 cm. Les valeurs sont plus faibles sur l’ouest du Pas-de-Calais, moyennes sur une bande centrale allant de l’Artois à la région de Lille et la Plaine de Scarpe, et un peu plus hautes sur le Cambrésis, le Hainaut, ainsi que sur les Flandres Intérieures, le Béthunois et le Pays d’Aire.

 

L’implantation de CIPAN permet cette année un gain d’une dizaine d’unités sur le reliquat

L’implantation de CIPAN (cultures intermédiaires piège à nitrates) permet un gain d’une dizaine d’unités sur le reliquat sortie hiver, soit en moyenne 15 à 30 uN sur le conseil de fumure. Cette situation est à nouveau typique d’années à faibles reliquats et à lessivage important, où les CIPAN permettent des gains d’azote sur la culture de printemps (à l’inverse, les CIPAN non légumineuses peuvent être légèrement dépressives en année à reliquats élevés).

 

Le type d’effluent organique épandu impacte en moyenne de 3 à 25 uN les reliquats

Enfin, les apports organiques se traduisent par une augmentation des niveaux de reliquats qui varie avec le produit épandu : faible après compost de déchets verts, compost de fumier bovin ou fumier bovin, et assez élevée (10 à 25uN) après effluents de volailles, lisier de porcs ou boues (ce qui est assez classique et cohérent avec la rapidité d’action de l’azote de ces produits). A noter qu’en raison de la forte variabilité des données, notamment dans les situations les plus riches, il reste fortement recommandé de réaliser ses propres analyses.

Contact : Pierre MORTREUX au 03 27 21 46 90

 

Sur colza installé et précédent céréale, les reliquats moyens sont de 25, 29 et 36 uN sur respectivement 45, 60 et 90 cm. Ce sont des valeurs sensiblement inférieures aux moyennes globales après céréales, en raison de l’azote déjà absorbé par les colzas. Sur colza, la pesée sortie hiver reste néanmoins le poste clé du bilan azoté.

Quatre groupes de petites régions ont été réalisés en rassemblant des secteurs proches en termes de géographie, de pluviométrie et de niveau moyen de reliquat. Lorsqu’il y avait moins de 8 données, les moyennes ont été estimées en croisant les effets du précédent et la petite région.

 

Pour trouver la valeur à reporter dans votre calcul de fumure, repérez la ligne de votre précédent cultural (= culture 2017), puis la colonne de votre région naturelle, et prenez le reliquat utilisable correspondant à la culture à fertiliser (= 2018) et à la profondeur de votre sol (soit 45 cm sur pomme de terre, 60 cm sur lin ou maïs, 90 cm sur céréale, betterave, chicorée ou endive, profondeurs qui peuvent être minorées en sol superficiel).

 

 

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