Vous êtes ici : Accueil > Articles > Réchauffement climatique: les pistes d’actions

Réchauffement climatique: les pistes d’actions

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Au-delà de sa contribution aux émissions de gaz à effet de serre (GES), le secteur agricole est également porteur de solutions pour les atténuer.

Comme toute activité économique, l’agriculture consomme de l’énergie. En 2015, elle représente 3% de la consommation énergétique totale française, derrière les secteurs résidentiel-tertiaire (45%), les transports (33%) et l’industrie (19%)Les consommations peuvent être directes (fioul, électricité, gaz) et indirectes (associées à la production et l'importation d'intrants : engrais azotés, alimentation animale, produits phytosanitaires…).

En Hauts-de-France, où l’agriculture occupe 67% du territoire, ce sont majoritairement les consommations indirectes qui pèsent dans la balance : 2/3 du total. En prenant en compte les émissions de GES énergétiques et non énergétiques, l’activité agricole génère en moyenne 20% des émissions de GES en France, ce qui la place 3ème secteur contributeur devant le résidentiel-tertiaire, l’énergie et les déchets. Du fait d’une présence moins importante de l’élevage (27% du chiffre d’affaires contre 38% en France), la typologie des GES agricoles est différente de la moyenne nationale et relativement répartie entre les trois types de GES : méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O) et dioxyde de carbone (CO2).
 

Un secteur agricole émetteur mais aussi atténuateur
Grâce au stockage du carbone dans la biomasse et les sols, mais également par la production d’énergies vertes et de matériaux de construction renouvelables, l’activité agricole contribue à l’atténuation des émissions de GES.

En combinant différents facteurs et grandes tendances à l’oeuvre, trois scénarios ont été élaborés à l’échelle Hauts-de-France. L’artificialisation des sols, les retournements de prairies naturelles, l’évolution de l’élevage, la consommation énergétique des bâtiments agricoles, les pratiques en productions végétales, l’irrigation, la méthanisation, l’autonomie alimentaire des élevages, l’agroforesterie, les puits de carbone, etc. sont autant de leviers à activer pour permettre, selon le scénario retenu, de réduire les émissions de GES agricoles régionales de 15 à 30% d’ici 2035.

 

A l’échelle d’un territoire, l’outil ClimAgri® évalue l’impact énergétique et les émissions de gaz à effet de serre liés aux activités agricoles et forestière. A partir de ce diagnostic, les actions prioritaires à engager sur le territoire en vue de réduire les impacts énergétiques et environnementaux liés à l’agriculture sont identifiées. Au-delà du profil énergie-GES d’un territoire, ClimAgri® permet de créer une dynamique de territoire et d’impulser une démarche territoriale. Porté par l’ADEME et accompagné par la Région, le pilotage technique Clim’Agri® est assuré par la Chambre d’agriculture en partenariat avec les Groupes de développement (Geda) et les élus de territoire.

 

Contact: Service économique