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Pommes de terre : le cloisonnement en interbuttes, une solution testée et validée

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Une solution contre l’érosion des sols

Le cloisonnement de l’interbutte consiste en la création de micro-barrages d’une hauteur de 10 à 15 cm réalisés à l’aide d’un outil spécifique (indépendant ou fixé sur la planteuse), cette microbutte est composée d’un volume de sol.

Ce système permet de stocker temporairement l’eau et de favoriser son infiltration, évitant ainsi les risques de ruissellement à l’échelle de la parcelle.

Au regard des résultats obtenus durant la période de 3 ans d’expérimentations*, il est possible de conclure que le cloisonnement en interbuttes affiche une tendance à la réduction du ruissellement et à une augmentation de la rétention de MES au sein des parcelles où l’expérimentation a été conduite.

Cette pratique est à adapter en fonction des caractéristiques de votre parcelle : type de travail du sol, historique cultural, contexte pédoclimatique, etc.
*Essais mis en place sur les communes d’ABLAIN-SAINT-NAZAIRE, ALEMBON, BAPAUME et SERCUS.

 

Interview de Matthieu CANLER, Agriculteur à HERMELINGHEN

Comment les épisodes pluvieux impactent-il votre production de pommes de terre ?

Les épisodes orageux sont parfois violents. Nos parcelles étant vallonnées, malgré l’utilisation de la fraise qui permet de réaliser un bon travail pour le développement de la culture et la récolte, il y a un risque important d’érosion et de ruissellement qui impacte le maintien des buttes en l’état. Les pentes souvent importantes permettent à l’eau de prendre de la vitesse et d’emporter les agrégats vers l’aval des parcelles. Le cloisonnement en interbuttes nous permet de ralentir le ruissellement et surtout le départ de la terre fine. De même, en terrain plat, avec la présence de cuvettes en point bas, la technique permet de ralentir l'eau et évite de les remplir.


Le cloisonnement en interbuttes est-il LA solution ?

Le cloisonnement est une des solutions, il permet surtout d’avoir l’esprit tranquille en cas de pluie intense. D’autres solutions peuvent également être mises en place, associées ou non aux microbarrages en interbuttes. L’adaptation du sens d’implantation des buttes par rapport à la pente est parfois pertinente lorsque c’est réalisable. Un travail peut également être fait sur la taille des agrégats au sein des buttes, un affinage moins important de ceux-ci peut réduire les risques d’érosion et de ruissellement. De manière plus générale, il faut veiller à respecter son sol, avoir un taux de MO satisfaisant, respecter un assolement varié et toujours veiller à l'équilibre de tous les éléments du sol (pH, Ca, etc.). Concernant le travail du sol réalisé avant l’implantation de la pomme de terre, il n’y a pour moi aucun impact négatif du TCS par rapport au labour sur le développement de la culture.


Comment avez-vous connu cette technique ?

On m’a proposé de réaliser l’expérimentation sur l’une de mes parcelles pour tester l’efficacité de la technique avec les conditions pédoclimatique du département du Pas de Calais. Au vu des résultats, j’ai fait le choix de mettre en place cette technique sur l’ensemble des parcelles concernées par l’implantation de la culture de pommes de terre.

Vos conseillers : Candice CHABOT a u 06.85.20.48.07 et Anthony CARNEAU 06.85.20.29.60

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