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La production agricole française prend de la valeur

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En 2017, la valeur de la production agricole française atteint 71,8 milliards d’euros soit une hausse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Ce bon bilan, principalement le fait d’une hausse des volumes produits (+ 3,3 %) après une année 2016 aux résultats exceptionnellement bas, ne doit pas occulter des évolutions du monde agricole qui interrogent. 

 

Un redressement qui n’efface pas le recul de la production de 2016
L‘année 2017 est marquée par des trajectoires opposées entre filières végétales et animales. Les productions animales voient leurs volumes diminuer (-1%) dans un contexte de revalorisation des prix (+ 6,8%). À l’inverse, le repli des prix dans les productions végétales (-4,1%) est largement compensé par une forte augmentation des volumes (+ 6,3%). 
Les  ¾ de la hausse de la production agricole française s’expliquent par la reprise de la production céréalière (+25%) après les rendements désastreux de 2016. Ces résultats ne compensent cependant pas la baisse de 2016.


Des évolutions structurelles qui interpellent  
L’évolution de ces 20 dernières années est caractérisée par un contexte de plus en plus incertain et un revenu par actif agricole non salarié très volatile. Si ce dernier est globalement en  hausse depuis 2000, cela s’explique essentiellement par l’effondrement du nombre d’actifs agricoles. Depuis 18 ans, l’emploi agricole a chuté de 37%.


Hauts-de-France, une reprise plus modérée 
A l’instar des autres régions céréalières, la valeur de la production agricole des Hauts-de-France bondit (+ 22,3%). Néanmoins, cette hausse reste assez limitée par rapport à des régions comme l’Île de France (+ 93,7%) ou le Centre Val-de-Loire (+ 50,5%). La région Hauts-de-France étant spécialisée dans des productions végétales pour lesquelles les marchés sont tendus, à l’exemple de la pomme de terre dont les prix ont chuté de plus de 30%. La suppression des quotas sucriers a également entrainé une hausse de 40% des volumes de betteraves industrielles et une baisse des prix de 7,2%. 
 

Contact : Yolène LAVALADE, Chargée d'études
Service Etudes, Prospective économique et territoriale

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