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La paille, un marché en plein essor

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L’utilisation de la paille dans le bâtiment connaît un renouveau, à la faveur du développement des matériaux biosourcés. Transformer ce coproduit en biomatériau, pourquoi pas !

Quinze exploitants de l’Artois, adhérents au Groupe d’Etudes et de Développement Agricole (GEDA) d'Avesnes-le-Comte se sont lancés à la conquête de ce nouveau débouché.

Si l’idée a germé au sein du GEDA avec l’appui de Julien Lecouffe, conseiller de la Chambre d’Agriculture, le projet a mûri dans les locaux de NORIA, association dont l’objectif est d’accompagner les nouvelles pistes de diversification agricole. On lui doit notamment la naissance des coopératives TERRACO, ORIACOOP ainsi que le point de vente EN DIRECT DE NOS FERMES. En encadrant les expérimentations à taille réelle menées avec d’autres structures locales et partenaires, NORIA aide les agriculteurs à la mise en place de projets novateurs et contribue au dynamisme du territoire. Depuis trois ans, c’est le travail autour du développement de la paille utilisée comme isolant qui mobilise les membres de l’association. La rénovation de la salle polyvalente de Frévin-Capelle, avec une ossature bois et une isolation paille, marque une nouvelle étape pour ces agriculteurs engagés dans le projet. 

Une filière d’avenir
Écologique et économique, la paille se révèle un matériau de construction de premier choix. «La paille est l’un des matériaux les plus respectueux de l’environnement. Ses avantages sont nombreux : elle est naturelle, biodégradable, renouvelable et disponible localement. C’est un excellent isolant qui répond aux normes actuelles et qui peut parfaitement s’intégrer au cahier des charges de la réglementation thermique 2020» précise Jean-Jacques Thellier, Président de NORIA et agriculteur à Berles-Monchel. Tous ces atouts font de la paille une candidate idéale pour les constructions de demain. Longtemps délaissé, ce biomatériau suscite aujourd’hui de plus en plus d’engouement que ce soit auprès des particuliers ou des collectivités. Pour construire une maison d’une surface de 110 m2, deux hectares de paille sont nécessaires. Les ballots doivent être bien formés, avec des faces planes et régulières, respecter une certaine densité et un taux d’humidité inférieur à 20%. 


Pour répondre à ce nouveau marché, la filière se constitue progressivement soutenue par les communautés de communes des campagnes de l’Artois et le pôle d’excellence des éco-activités (CDE2). «Le marché est en plein expansion, ce type de construction va se multiplier à l’avenir. La filière doit se structurer pour être capable demain de répondre aux appels d’offres à grande échelle» ajoute le Président. La mise en relation entre ceux qui fournissent et ceux qui utilisent se développe et se professionnalise. «L’aspect conditionnement doit encore être réfléchi pour proposer un produit filmé, propre, facile à transporter et à livrer» poursuit Jean-Jacques Thellier. En septembre, une SAS (Société par actions simplifiée) devrait voir le jour portant ainsi à 4 le nombre de structures créées dans le cadre de NORIA.


Contact : Julien LECOUFFE 06 85 20 20 18
 

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