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Irrigation: témoignage de Gabriel DELORY, exploitant à Hesdigneul-lès- Béthune (62).

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La priorité est de favoriser le stockage de l’eau dans le sol, par le développement de pratiques agronomiques qui limitent le ruissellement, l’érosion et l’évapo-transpiration.

Pour Gabriel DELORY, exploitant à Hesdigneul-lès- Béthune (62) et président de l’association des irrigants du Nord et Pas de Calais, «le plus grand défi agricole du futur sera d’augmenter la production alimentaire tout en utilisant moins d’eau»

 

Quel a été le déclic?
Depuis plusieurs années, le changement climatique m’a poussé à revoir ma stratégie eau et à adopter un nouveau mode de gestion. Avec des sols légers et un peu de pente, l’eau n’est pas suffisamment retenue et facilement disponible lorsque la plante en a besoin. J’ai amélioré la gestion du système sol-eau-plant par l’optimisation des sources d’eau, que ce soit l’eau de pluie, l’irrigation et également la réduction des pertes notamment le ruissellement. La première économie d’eau est celle que l’on n’apporte pas par l’irrigation, il faut donc mettre en oeuvre toutes les techniques susceptibles d’améliorer la réserve utile des sols et celles qui optimisent les apports en eau à la parcelle. Mon objectif à terme est une gestion plus durable de l’eau. Je pense d’ailleurs que le grand défi agricole sera d’augmenter la production alimentaire tout en utilisant moins d’eau.

 

Zoom sur les pratiques agro-écologiques mises en place
Depuis une dizaine d’années, je prends davantage en compte l’agronomie. Ainsi, chaque travail du sol, chaque apport de matière organique, chaque résidu de cultures enfouis participe à la vie du sol. L’eau est mieux retenue et en quantité plus importante lorsque le taux de matière organique est optimal. La teneur en matière organique participe aussi au stockage du carbone et à la biodiversité du sol, au développement des microorganismes. Bref, un sol vivant permet d’apporter des solutions contre le changement climatique.

J’ai également réalisé l’implantation systématique de CIPAN multi espèces, l’apport de matière organique en tête de rotation, le non labour dès que possible, et la création de barbuttes en pommes de terre. Toutes ces solutions participent à une meilleure durabilité du système et efficience de l’eau pour l’irrigation. Je suis aussi l’évolution hydrique grâce aux outils d’aide à la décision comme Net irrig, l’outil me transmet en temps réel la situation hydrique de mes parcelles. Il est d’une grande aide et contribue aussi à optimiser la gestion de l’eau.

Dans ce contexte de changement climatique qui impacte l’agriculture en général et les productions végétales en particulier, il faut nous adapter aux périodes chaudes et sèches prolongées. Aller vers l’agro-écoIogie permet d’assurer une meilleure gestion et une gestion plus durable de l’eau.

 

Retrouvez tous vos contacts Agro-écologie (p37)

En savoir plus : Sandrine LESIEUR au 06 72 69 63 82

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