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Fertilisation et entretien des prairies, ne tardez pas !

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Parfois couplé aux apports sur céréales, le premier apport d’azote est souvent réalisé trop tard, c’est-à-dire au-delà du démarrage en végétation… Quelques conseils.

Date N’prairie, un site qui vous permet d’optimiser la date d’apport 
Contrairement aux autres cultures, il n’existe pas de date physiologique « repère » pour déclencher le 1er rapport d’azote en sortie d’hiver sur prairie. Pour estimer la date de départ en croissance et donc la date optimale d’apport d’azote, il est recommandé d’utiliser la somme des températures en base 0°C depuis le 1er janvier de l’année.
Ce critère permet de prendre en compte à la fois le contexte climatique de l’année et le lieu de la prairie : il vous suffit de saisir votre code postal et la date préconisée vous sera indiquée. Conseillée à partir des 200°C cumulés pour une fauche précoce et environ 250-300°C pour le pâturage, cette date survient généralement à partir du 1er février, ce qui est facilement le cas cette année où les températures ont été rarement basses ces derniers temps.
La limite de pouvoir réaliser le 1er apport à cette date, sera bien entendu, la portance du sol, notamment dans les zones de la région où la pluviométrie a été particulièrement élevée récemment. 

 

Fractionner les apports 
Toutes les observations et mesures réalisées par les stations de recherche ont montré que les pertes d’azote sous prairies ne sont pas négligeables au-delà des plafonds de fumure et ce, autant au niveau environnemental qu’économique. Au-delà des plafonds, l’efficacité de l’azote décroît, d’où l’intérêt de fractionner les apports, sans aller au-delà du 14 juillet. Fractionner les apports permet également d’étaler la pousse de l’herbe… Que ce soit pour la fauche ou le pâturage, décaler les apports évitera de se retrouver avec trop d’herbe en même temps. 


L’entretien des prairies en sortie d’hiver : un enjeu important pour ne pas pénaliser le rendement 
Chaque année, les prairies sont victimes de dégradations : aléas climatiques, surpâturage d’automne ou sous-pâturage, prolifération des taupes… Seuls les moyens mécaniques peuvent y remédier, et ce à la sortie de l’hiver, moment idéal pour aider à la végétation à reprendre le dessus. En fonction de l’outil choisi, 3 moyens mécaniques peuvent être utilisés : 

  • Etaler et niveler le sol, à l’aide d’un rabot à prairie (outil simple et robuste) dans le but de répartir la valeur fertilisante des bouses ou du fumier et d’accélérer leur décomposition. Cette technique égalise la croissance de l’herbe et évite l’arrivée de mauvaises herbes. 
  • Griffer le sol, à l’aide de la herse afin d’arracher les mauvaises herbes superficielles (agrostides, mousses, pâturins) et de pouvoir donner un meilleur tallage de l’herbe. Ce travail permet également d’aérer le sol et donc d’éviter le retour de la mousse qui est indicatrice d’une mauvaise activité biologique. 
  • Scarifier… Cette aération superficielle peut, dans certains cas relancer l’activité microbienne et accélérer ainsi la minéralisation de la matière organique. On doit ainsi assister à une libération rapide de l’azote et une meilleure pousse de printemps, mais qui, au final, n’augmente pas obligatoirement le rendement. Ce passage au printemps est économiquement intéressant à condition d’utiliser un matériel peu agressif pour ne pas « remuer » trop la prairie et ainsi pénaliser le rendement.

Sursemer derrière le hersage…Lorsque ça en vaut la peine 
Lorsque la prairie présente des espaces vides en sortie d’hiver, il peut être intéressant de profiter du travail de « lit de semence » occasionné par la herse pour réaliser un sursemis. Les espèces conseillées sont le Ray Grass Anglais ou le Ray Grass Hybride pour la graminée et le trèfle blanc ou violet pour la légumineuse. Ce sursemis peut être effectué entre le 15 mars et le 15 avril sur sol réchauffé à la volée ou au semoir classique suivi d’un roulage afin de rappuyer et provoquer le contact graine/sol. 

Contacts: Quentin DEWILDE,Olivier PRUVOST Conseillers Productions Animales 

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