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Cultures de printemps et corvidés

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Comme chaque année, pigeons et corbeaux vont se jeter sur les pois, maïs, tournesols et sojas fraîchement semés. Selon les recommandations d’ARVALIS, voici les précautions à prendre pour les semis afin de réduire l’exposition des graines et plantes, sans pour autant garantir l’absence d’attaque :

-    Pour les semis, éviter les sols soufflés et rappuyer bien la ligne de semis.
-    Semer à au moins 5 cm de profondeur en conditions poussantes, sur sol réchauffé.

Certains d’entre vous passent la herse étrille ou le rouleau après le semis afin d’effacer les lignes de semis avec plus ou moins de réussite selon les secteurs mais aussi de la pression corvidés.
-    Vigilance sur les parcelles ayant reçu du fumier de bovin, qui seraient plus sensibles.
-    Il semblerait également préférable, dans la mesure du possible, de ne pas semer aussitôt après le travail du sol.

Et les interventions en culture ??

A ce stade, les différentes expérimentations n’ont pas mis en évidence de solutions de biocontrôle suffisamment efficaces ou d’alternative en traitement de semences (piments, macération d’ail ou autres).

Les effaroucheurs pyroptiques (mâts avec forme qui « s’envole ») présentent une certaine efficacité mais les oiseaux s’habituent très vite. Pour les canons, les oiseaux s’habituent également rapidement, attention à ne pas les utiliser près des habitations. D’autres dispositifs avec le son des cris de prédateurs sont aussi utilisés. Il convient de déplacer régulièrement ces dispositifs pour limiter l’accoutumance.

En cas de présence de Choucas ou autres corvidés, la présence humaine est le moyen plus efficace mais chronophage (passer régulièrement dans la parcelle). Surveillez en particulier les parcelles proches de sites de nidification (hameaux ou bourgs).

Déclarer les dégâts : les attaques ne se jouant pas qu’à l’échelle de la parcelle, il est important de déclarer tous les dégâts de vos parcelles dus aux corvidés via les formulaires mis à disposition par les organismes départementaux : DDT, Chambre d’Agriculture, FDSEA, FDC selon département, mairie... Cela permet d’avoir une vision complète de la situation afin que des actions de régulation puissent être conduites par des chasseurs ou piégeurs agréés et limiter ainsi le risque pour les années suivantes. L’efficacité de ces actions s’inscrit dans le temps.

Pour une lecture plus approfondie :
https://hautsdefrance.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Hauts-de-France/guide_preco_agri-bio_2023.pdf

Sébastien FLORENT

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