Vous êtes ici : Accueil > Articles > Conseil stratégique phytosanitaire, c’est maintenant!

Conseil stratégique phytosanitaire, c’est maintenant!

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Depuis la mise en place de loi Egalim (la séparation de la vente et du conseil), tous les exploitants agricoles sont tenus de réaliser, avant le 31 décembre 2023, leur 1er Conseil Stratégique Phytosanitaire (CSP).

 

Seules les exploitations en Agriculture Biologique (AB) ou certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE) sont exemptées.






«Le salon terres en fête a été l’occasion de sensibiliser directement les exploitants à cette évolution. Nous avons pu constater que seules quelques personnes connaissaient le CSP. Beaucoup de confusion existe entre le Certiphyto et le CSP. La situation pourrait être ennuyeuse pour les agriculteurs devant renouveler leur Certiphyto en 2024 : il leur faudra en effet pour cela attester de la réalisation du premier conseil stratégique phytosanitaire» nous explique Bruno Pottiez, responsable Productions végétales à la Chambre d’agriculture.


Chaque exploitation agricole devra désormais pouvoir justifier obligatoirement de 2 conseils stratégiques phytosanitaires par intervalle de 5 ans avec le premier réalisé avant le 31 décembre 2023*. A partir du 1er janvier 2024, l’absence de conseil stratégique ou de conseil non conforme constitue une non-conformité majeure.

 

L’opportunité de faire évoluer ses pratiques

Si le CSP peut être perçu comme une nouvelle contrainte, il représente l’opportunité de faire le point sur ses pratiques actuelles et d’envisager quelques améliorations bénéfiques pour la santé des utilisateurs et pour l’environnement. Etabli en étroite collaboration entre l’agriculteur et le conseiller technique, le CSP recommande des solutions compatibles avec le projet et les contraintes de l’exploitation, en vue de réduire l’utilisation et les impacts des produits phytopharmaceutiques. 

«Le CSP va notamment proposer des pistes pour réduire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques composés de substances dont on envisage la substitution ou pour lesquelles on prévoit la fin de leur usage; de répondre aux situations d’impasse technique en matière de lutte contre les ennemis des cultures et d’anticiper sur les risques futurs de telles situations, en cas de dépendance aux produits phytopharmaceutiques pour des usages couverts par une seule substance active; et de limiter les risques d’apparition ou de développement de résistances des adventices et des bioagresseurs aux produits phytopharmaceutiques». Seules les entreprises agréées pour la réalisation d’un conseil phytosanitaire et donc indépendantes de la vente de produits comme les Chambres d’agriculture pourront réaliser ces conseils.

Le CSP, c’est donc à la fois un diagnostic et un plan d’action «Le but est de discuter en tête-à-tête avec l’agriculteur pour qu’il ait son propre programme d’action et sa propre transition».

Le document  mentionne les objectifs de réduction de l’utilisation et des impacts des produits phytopharmaceutiques. Il précise également les conditions de sa mise en oeuvre, définies avec vous, le calendrier, les moyens humains, le matériel, les équipements de protection, ainsi que les modalités de suivi. Il indique également les éléments sur lesquels se fondent les recommandations et fournit des informations sur les coûts et incidences économiques de leur mise en oeuvre, lorsqu’elles sont disponibles. Actuellement, peu de CSP ont été délivrés mais la tendance risque de s’accélérer à l’approche de la date butoir.

 

 

 

Contact :
Mathilde BOUTIN  06 32 07 39 44, mathilde.boutin@remove-this.npdc.chambagri.fr

 

Quelles exceptions quant à l’obligation de 2 conseils stratégiques par période de 5 ans ?

  • 1 seul CSP sera exigé sur 5 ans pour les exploitations agricoles dont les surfaces affectées à l’arboriculture, la viticulture, l’horticulture ou aux cultures maraîchères, susceptibles d’être traitées, représentent moins de 2 ha ET si les surfaces portant d’autres cultures susceptibles d’être traitées, moins de 10 ha.

 

La délivrance du CSP ne sera pas requise  :

  • lorsque l’entreprise n’utilise que des produits de biocontrôle figurant sur une liste officielle, des produits composés uniquement de substances de base ou de substances à faible risque, et des produits nécessaires aux traitements pour lutter contre les organismes réglementés
     
  • lorsque l’exploitation agricole est engagée (pour la totalité des surfaces de l’exploitation), en Agriculture Biologique ou sous la certification Haute Valeur Environnementale niveau 3 (HVE)

 

Pour aller plus loin:

 

 

Abonnez vous !