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Biocontrôle: témoignage de Jean Christophe SAINGIER, maraîcher et horticulteur à Verlinghem (59)

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Le biocontrôle est un ensemble de techniques de protection des végétaux fondées sur la régulation

naturelle des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que leur éradication.

«Pour réussir en Protection Biologique Intégrée, il faut avant tout se former à la reconnaissance des ravageurs, et ensuite être très réactif» explique Jean Christophe SAINGIER, maraîcher et horticulteur à Verlinghem (59) membre du groupe 30 000 PBI pratique depuis plusieurs années la Protection Biologique Intégrée (PBI).

 

Quel a été le déclic ?
J’ai commencé les fraises hors-sol en 2005, et me suis lancé en Protection Biologique Intégrée (PBI) 2 ans plus tard. Le déclic a été le recours trop fréquent aux produits phytosanitaires. Traiter et alterner les molécules pour éviter l’apparition de résistance, c’était pénible et l’efficacité n’était pas extraordinaire. J’ai donc décidé de changer mes pratiques pour préserver l’environnement, la santé des consommateurs et la nôtre, producteurs. La PBI était une bonne alternative et consiste à lâcher des auxiliaires prédateurs plutôt qu’à traiter avec des molécules de synthèse pour maîtriser les populations de ravageurs. Cela me coûte environ 0,80€/m², main d’oeuvre comprise. La plus-value de cette pratique est davantage sociale et environnementale qu’économique. On protège la planète et les personnes mais on ne fait pas plus de chiffre d’affaires.

 

Zoom sur les pratiques agro-écologiques mises en place
J’ai eu la chance d’être bien accompagné à mes débuts car c’est indispensable de bien se former à la reconnaissance des insectes…Et savoir où les trouver. Avec le groupe 30 000 PBI, j’ai reçu un guide de reconnaissance des principaux ravageurs et auxiliaires, une bible pour démarrer. Avec de l’expérience, on gère bien les ravageurs tels que les acariens tétranyques, les thrips et les pucerons. Tous les jours, je regarde : audessus, en dessous, sur les côtés. Avec des variétés de fraises remontantes qui fleurissent plusieurs fois dans l’année, si tu laisses aller tu n’as plus rien !
Dès qu’on voit les insectes, mieux vaut réagir vite. Il faut compter 8 jours de délai entre la commande d’auxiliaires et la réception, et en 8 jours avec des températures qui montent à 25-30°C, les populations d’insectes évoluent rapidement. Il faut donc être très réactif et aussi bien entretenir la culture. En début de saison, je démarre tout de suite par l’installation des plaques engluées bleues et jaunes pour piéger les thrips. Et après chaque jet, je taille mes fraisiers pour les assainir. Après la taille, il reste 3-4 feuilles. De jeunes feuilles qui ne sont pas abîmées, pas malades, sans pucerons. Soit je lâche les auxiliaires bien avant de tailler, soit juste après,c’est en fonction des observations faites sur le terrain.

 

Retrouvez tous vos contacts Agro-écologie (p37)

En savoir plus : Sandrine LESIEUR au 06 72 69 63 82

 

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