Bilan de la campagne de reliquats: 61 uN sur 90 cm
Même s’il aura fallu du temps pour réhumecter les sols en profondeur après la sécheresse exceptionnelle de 2019, les précipitations abondantes de l’automne - hiver ont fini par lessiver plus ou moins les reliquats d’azote (en plus de compliquer parfois fortement les récoltes et semis).
Trois grands ensembles géographiques se dégagent en termes de niveaux de reliquats, en lien avec la pluviométrie. Ils ont été agrégés dans cette synthèse de plus de 5.000 données sur 90 cm afin d’affiner les statistiques. Téléchargez l'analyse complète.
Les tendances les plus élevées sont observées sur le secteur Lille – Plaine de la Lys – Béthunois, avec des moyennes assez hautes de l’ordre de 70-80 uN sur 90 cm. Les plus faibles (46 à 58 uN) sont observées sur la moitié ouest du Pas de Calais (à partir du Ternois), ainsi que sur la Thiérache. Le reste, soit une moitié centre est du Nord – Pas de Calais complétée des Flandres, affiche une tendance intermédiaire de 65 à 69 uN.
Les reliquats moyens présentés dans cette synthèse ont été affinés au précédent cultural pour chacun des 3 secteurs décrits plus haut, avec une différenciation des pratiques culturales après céréale (pailles enlevées ou enfouies, présence ou non de CIPAN, apports éventuels de produits organiques de type 1 ou 2). A défaut de disposer de vos propres valeurs (ce qui est toujours préférable, notamment en situations atypiques ou à priori riches), ces valeurs indicatives vous permettront d’établir votre plan prévisionnel de fumure azotée.
Pour réaliser votre plan de fumure azotée, repérez la grande colonne de votre secteur, puis la ligne correspondant au précédent cultivé en 2019, et enfin la profondeur d’enracinement de la culture à fertiliser en 2020 (colonne 45, 60 ou 90 cm). Si votre enracinement ne dépasse pas 30 cm, recalculez le reliquat correspondant en soustrayant au reliquat à 45 cm la différence entre celui à 60 cm et celui à 45 cm (autrement dit : RU 30 cm = RU 45 cm – (RU 60 cm – RU 45 cm).
Légende : culture intermédiaire notée « cipan », apports organiques codés type 1 (fumiers et composts) ou type 2 (lisiers, vinasses, boues, effluents de volaille…).
Contact: Pierre MORTREUX