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Agriculture biologique, une valeur d’exemplarité ?

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L’agriculture biologique, fondée sur un équilibre différent entre « plante, sol et milieu », est riche d’enseignements.

Disposant de moyens d’intervention limité, l’agriculteur bio doit anticiper et gérer au mieux les ressources à sa disposition.

 

 

Voici de manière concrète comment réussir une culture 0 phyto : 

  1. S’interroger sur la place que l’on attribue à la culture au sein de la rotation. Pour les plantes exigeantes en azote ou/et sensibles à l’enherbement, le producteur bio cultive au préalable une prairie temporaire riche en légumineuses. S’il n’a pas d’élevage, il se rapproche d’éleveurs qui ont besoin de protéines ! Pour les plantes moins exigeantes en azote et plus couvrantes, il les réserve à la deuxième partie de la rotation qu’il établit pour une période de … 7 à 10 ans. Pas si compliqué quand on dispose d’une dizaine de cultures dans son assolement.
  2. La date de semis. L’automne arrive, on ne se précipite pas pour semer, le décalage du semis est la première arme contre les graminées. Passé le 5 novembre, près de 80 % des levées sont derrière soi. Au printemps, ce retard de semis me permet également d’envisager la pratique des faux-semis et d’avoir des plantes qui vont se développer plus rapidement. A titre d’exemple, nous déconseillons le semis du maïs avant le 10 mai. 

Pour l'apport d'azote, le cultivateur bio en dispose de peu et coûte cher. La première solution consiste à maximiser la place des légumineuses, notamment en interculture. par exemple en semant du trèfle blanc sous les céréales d’hiver, ce qui enrichira le sol en vue de satisfaire les besoins en azote de la culture suivante. S’il n’est pas possible d’enrichir le sol en azote, on peut cultiver des céréales à besoin très réduit comme l’épeautre ou l’engrain (1.9 kg/N/q).
Pour les protéagineux, pour maitriser les adventices, l'agriculteur doit les associer avec une densité faible de céréales. Ces dernières servent de tuteurs et prélèvent l’azote présent dans le sol au détriment des adventices et permettent au protéagineux de conserver un pouvoir couvrant suffisant jusqu’au jour de la récolte.

La qualité de semences est également essentielle  (tri en ferme indispensable et origine des semences renouvellée régulièrement)

Et le désherbage mécanique ? C’est un peu comme le chimique, plus on intervient tôt, plus c’est efficace. Les outils ont fait des progrès. Il est désormais possible de contrôler avec certains outils, la profondeur de travail des outils depuis le tracteur.

Vous souhaitez-vous en savoir davantage ?
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  Lire le témoignage d'un agriculteur ayant participé à la formation "Produire Bio en Hauts de France"