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A Airon Saint Vaast, on utilise le miscanthus pour protéger la ressource en eau

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Grégoire, agriculteur et adhérent du collectif GIEE* PROtech’EAU Airon a relevé le défi : implanter du miscanthus, culture à bas niveau d’intrants, sur une parcelle de 3 hectares située au cœur d'une zone sensible de l'aire d'alimentation du captage d’Airon Saint Vaast.

*Le GIEE PROtech’EAU regroupe 14 exploitations engagées dans la protection de la ressource en eau. Il met en œuvre des actions visant à optimiser la fertilisation azotée et limiter l’utilisation de produits phyto pharmaceutiques.

 

 

 

Dans un objectif de protection de la ressource en eau, l’implantation de cultures à bas niveau d’intrants (BNI) peut être une des solutions. Ces cultures nécessitent peu ou pas d’apports d’engrais ou d’interventions phytosanitaires. Cependant, plusieurs éléments techniques et économiques restent à définir, l’expérimentation est donc essentielle.

L'implantation du miscanthus à Airon Saint Vaast, dans le Pas-de-Calais, a été réalisée par la société NOVABIOM en partenariat avec la Communauté d’Agglomération des 2 Baies en Montreuillois, l’Agence de l’Eau Artois Picardie et la Chambre d’Agriculture Nord Pas de Calais.

Le choix s’est porté sur la culture de miscanthus avec pour objectif de le valoriser localement.

Un suivi technico-économique sera assuré afin d’alimenter les différentes données sur l’implantation de ce type de culture dans le contexte pédoclimatique de ce territoire. Cette parcelle jouera un rôle essentiel dans la sensibilisation et la promotion des pratiques visant à protéger la qualité de l'eau. Elle servira de plateforme d'échanges et de dynamisation locale, mettant en lumière les différentes cultures à faible impact environnemental.

 

Le miscanthus, une plante aux nombreux atouts

Le miscanthus est une graminée stérile (non invasive) pérenne à rhizome de 15 à 20 ans qui est originaire d’Asie et qui possède un potentiel important de production de biomasse. Cette culture a un faible impact environnemental. Elle permet également de lutter contre l’érosion et le ruissellement grâce à son système racinaire dense et à sa biomasse importante. Elle joue aussi un rôle de filtre à nitrates et phytostabilise les métaux lourds. Une attention particulière doit être apportée l’année d’implantation pour éviter la concurrence avec d’éventuelles adventices et limiter les conséquences de conditions de sécheresse. La 1ère récolte se déroule au bout de la 2ème ou 3ème année d’implantation pour une valorisation en biocombustible (chaudière biomasse), paillage horticole voire en litière ou biomatériaux.

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