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Où en sont les marchés bios en grandes cultures ?

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La collecte de céréales biologiques et C2 a progressé de 37 % (+ 69 % pour le blé bio et C2) au cours des 9 premiers mois de la campagne 2021/2022 par rapport à la même
période de la campagne précédente. Cependant, les mises en oeuvre de céréales bio et C2 n’ont progressé que de 4 à 5 % pour la meunerie et les FAB.

Evolution des marchés en céréales AB et C2
Au 1er avril 2022, les stocks de céréales bio étaient en hausse de 29 % chez les collecteurs mais en baisse de 29 % chez les meuniers.
Pour la prochaine campagne, d’après les estimations d’Agreste en avril 2022, la sole de blé tendre serait en baisse de 3,9 % en 2022 par rapport à 2021, celles d’orges seraient en progression de 4,3 %. Les soles d’avoine, de seigle et de triticale seraient en baisse par rapport à 2021 où elles étaient particulièrement élevées. Les surfaces de colza seraient en nette augmentation sur un an (+ 18,4 %) et celles des protéagineux reculeraient de 8,2 % par rapport à 2021.

Oléo-protéagineux une offre/demande en inadéquation
Au cours des 9 premiers mois de la campagne 2021/2022, la collecte d’oléagineux biologiques et C2 (soja et tournesol principalement) a progressé de 34 % et celle des protéagineux (féverole et pois) de 61 % par rapport à la même période de la campagne précédente grâce à une récolte abondante.
Les importations de graines de soja bio et en C2 ont doublé alors que celles des graines de protéagineux ont reculé de 66 %.
Au 1er avril 2022, les stocks d’oléagineux étaient en hausse de 19 % chez les collecteurs et avaient plus que doublé pour les stocks de féveroles.
Sources : Agreste, FranceAgriMer et Réussir – mai 2022

Témoignage d’opérateurs
Un échange avec deux opérateurs régionaux nous permet cependant de relativiser les données ci-dessus. Les stocks ont globalement pu être écoulés via des opportunités de marché fourrager à l’export dues au conflit Ukrainien.
Les prix ne sont pas encore annoncés pour la récolte 2022 mais il semblerait que le marché soit stable voire légèrement haussier sur la plupart des cultures (notamment fourragères), à l’exception du blé meunier.

Dans tous les cas, il est absolument nécessaire d’engager vos surfaces de production auprès des opérateurs ! La contractualisation est le gage de la stabilité des marchés. En ces temps d’incertitudes et de volatilité, il est important que chacun s’engage pour la pérennité de la filière bio.

Contact : Mégane Perche-Guillaume, Chambre d’agriculture Nord Pas de Calais

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