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Agriculture de conservation : les collectifs d’agriculteurs samariens tracent la voie

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Tour de plaine d'un GIEE sur l’implantation de betterave : comparaison de techniques d’implantation(CP Chambre agri Somme)

Tour de plaine d'un GIEE sur l’implantation de betterave : comparaison de techniques d’implantation(CP Chambre agri Somme)

Les membres du GIEE autour d'un profil cultural à la sortie de l’hiver après destruction mécanique du couvert (CP Chambre agri Somme)

Les membres du GIEE autour d'un profil cultural à la sortie de l’hiver après destruction mécanique du couvert (CP Chambre agri Somme)

Les conseillers de la Chambre d’agriculture animent cinq collectifs d’agriculteurs « Sols vivants », rassemblant plus de 60 agriculteurs samariens. Leur objectif est de les accompagner dans la mise en place d’une nouvelle stratégie agronomique.

Les collectifs permettent aux agriculteurs d’échanger, de confronter leurs pratiques, d’élargir leurs compétences et ainsi de pouvoir avancer ensemble sur l’agriculture de conservation. Le but est aussi de leur apporter de l’expertise technique grâce aux conseillers par la mise en place de formations, de visites d’exploitations et de rencontres/témoignages avec des exploitations qui pratiquent cette technique.

Les exploitations servent également de supports à des expérimentations en micro-parcelles et en bandes, pilotées avec les conseillers, afin d’obtenir de réels retours dans le contexte pédoclimatique départemental.

Quatre de ces collectifs sont des GIEE. Créés à l’initiative de la Chambre d’agriculture, ces structures présentent l’avantage de bénéficier d’une reconnaissance officielle par l’État.

Un programme dense au champ

Dans les GIEE, c’est avant tout au champ que cela se passe.

« En ce moment, des rencontres quotidiennes se font entre les agriculteurs des groupes et leurs conseillers sur le choix des couverts et leur gestion (implantation, mode de destruction) », explique Mathilde Lheureux, animatrice d’un des GIEE. Le programme est chargé : les tours de plaine sur les techniques d’implantation, des réunions d’échange et des démonstrations. « Nous organisons pour nos groupes des formations sur les couverts, la nutrition des plantes, le semis direct avec des cultures industrielles », complète Mathilde Lheureux.

Côté expérimentation, des essais sur les techniques d’implantations sont mis en place : semis de blé en direct avec différents types de semoir, comparaison de différentes techniques d’implantation en betterave et en lin textile, production de biomasse (silphie).

Des tests sur les techniques alternatives aux fongicides avec l’utilisation de préparations naturelles sont également travaillés. Le but est de suivre ces expérimentations du semis jusqu’à la récolte afin d’obtenir des références sur ces nouvelles pratiques dans les systèmes de culture dans les contextes pédoclimatiques locaux.

Restons simples !

L’objectif des conseillers est de transmettre aux agriculteurs des outils simples pour identifier les problématiques de leurs sols via des tests au champ : test bêche, pénétromètre, mini profil 3D, Tea bag, comptage vers de terre… Ils peuvent aussi réaliser si besoin des analyses (biomasse et diversité microbienne, activité enzymatique…) et la trajectoire agronomique.

Il s’agit ensuite de corréler ces résultats à la trajectoire agronomique suivie ces dernières années sur leur exploitation (rotation et pratiques culturales) pour identifier les leviers actionnables (couverts, travail du sol, apports de produits organiques…).

Mais les conseillers ont plus d’un tour (de plaine) dans leur sac et c’est l’occasion dans ces groupes de simuler sur le long terme l’évolution des teneurs en matière organique sous l’effet des pratiques culturales, d’optimiser encore la gestion de l’azote et la fertilisation au semis (N P K, oligoéléments), d’améliorer la gestion des effluents d’élevage, de tester l’implantation innovante de la pomme de terre (couverts, pré-butte d’automne) ou même d’aller encore plus loin sur l’agriculture de conservation en utilisant des produits naturels comme les macérations de plantes.

Le sujet est tout aussi passionnant que vaste ! Rendez-vous le 28 janvier 2021 pour une formation avec un expert du GIEE Magellan, pour vous mettre à flots sur les couverts végétaux : comment les choisir et les réussir

 

Contact

Mathilde Lheureux, Chambre d'agriculture de la Somme

 

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